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Spécialiste des sphères hydrauliques CITROËN depuis plus de 30 ans.
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Imaginez-vous en 1954, au volant d'une Citroën Traction 15-6 H, la toute première à bénéficier de cette curieuse innovation française : la suspension hydropneumatique. Ce système, développé en interne chez Citroën, permet à l'arrière de la voiture de planer littéralement au-dessus des irrégularités de la route. Plus qu'une simple révolution technique, c'est un bouleversement culturel dans l'univers automobile. Pierre-Jules Boulanger, visionnaire de la marque, et Paul Magès, ingénieur autodidacte de génie, rêvent la manière de rouler.
Paul Magès, d'ailleurs, n'était pas ingénieur diplômé, mais un technicien hors normes. Lorsqu’il propose ses premières idées de suspension fluide, une partie de la direction technique reste perplexe, voire franchement sceptique. On parle d’un jeune employé sans diplôme, qui veut remplacer les ressorts par de l’huile et de l’azote ? Certains hauts responsables considèrent l’idée comme farfelue, voire impraticable dans une automobile. Pourtant, il persévère. Ses premiers essais artisanaux, réalisés dans une relative discrétion au quai de Javel, donnent des résultats si prometteurs qu’un petit groupe d’ingénieurs décide de le soutenir. Progressivement, la hiérarchie s’intéresse, et le prototype finit par convaincre les plus réticents. Ce renversement de perception sera déterminant pour la suite. Il a eu cette idée en observant les limites des systèmes mécaniques classiques, alors même qu'il n'avait pas de formation théorique en dynamique des fluides. L’histoire raconte qu’il travaillait à l’époque dans un petit bureau du quai de Javel, presque en secret, persuadé que la solution se trouvait non pas dans plus de métal, mais dans la maîtrise du fluide. C’est presque par défi, et contre l’avis d’une partie de la direction, qu’il développe un prototype fonctionnel en quelques années à peine.
L'idée est simple, mais audacieuse : remplacer les ressorts et amortisseurs traditionnels par un système combinant gaz et liquide sous pression. Résultat : une tenue de route exemplaire, un confort sans équivalent et une capacité à maintenir une assiette constante, peu importe la charge à bord. Très vite, Citroën généralise le système sur la mythique DS de 1955, véritable vitrine de modernité technologique. Ce choix stratégique donne à la DS une image de vaisseau du futur, saluée dans la presse spécialisée comme dans le grand public.
Utilisée par le président de la République, elle devient aussi un symbole de prestige national, où l'innovation française s'exprime autant par le style que par le confort révolutionnaire de sa suspension., qui impressionne le monde entier au Salon de Paris cette année-là. La voiture, exposée sur un podium tournant, s’élève en douceur sous les yeux médusés du public, qui n’avait jamais vu pareille prouesse technique.
La DS est un succès immédiat : 12 000 commandes le jour même, en partie grâce à son design futuriste, mais aussi à ce fameux système hydropneumatique qui lui donne une tenue de route unique. Les journalistes de l’époque racontent que même sur route défoncée, elle donnait l’impression de voler. L’un d’eux écrivait même dans L’Automobile en 1956 que "la DS ne roule pas, elle glisse, comme si elle ignorait la pesanteur". Une autre anecdote célèbre rapporte qu’un journaliste britannique, après un essai sur les pavés parisiens, s’était demandé si Citroën n’avait pas signé un pacte avec la gravité elle-même pour la suspendre au-dessus du sol.
Dès lors, Citroën s’engage définitivement dans cette voie technologique, avec une promesse implicite : rendre le confort d’exception accessible à tous. L'automobile moderne vient de prendre une longueur d'avance. Mais cette révolution ne fait que commencer : les modèles à venir vont tour à tour perfectionner, adapter et parfois même réinventer ce système unique. avec une promesse implicite : rendre le confort d’exception accessible à tous. L'automobile moderne vient de prendre une longueur d'avance.
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La saga des suspensions hydropneumatiques Citroën s'étale sur plus de 60 ans, marquant de son empreinte aussi bien les routes françaises que les salons automobiles internationaux. Cette technologie unique a valu à Citroën une reconnaissance mondiale, tant pour son audace que pour la qualité de son confort. Des ingénieurs étrangers viendront même étudier le système de près, et certaines marques de luxe tenteront, sans l’égaler, d’en reproduire les effets.
Après la Traction, la Citroën DS inaugure l'application à quatre roues. Puis viennent les ID, SM et GS, qui démocratisent la technologie. La SM, par exemple, est choisie pour escorter le Pape Paul VI lors de sa visite en France en 1970, mettant en valeur à la fois son confort exceptionnel et sa stabilité impériale. La GS, quant à elle, s'écoule à plus de 2,5 millions d'exemplaires dans le monde, prouvant que la suspension hydropneumatique pouvait aussi séduire un public large et populaire.
La CX et la BX continuent la tradition en la raffinant. Avec la XM, Citroën introduit l'Hydractive, première suspension pilotée électroniquement. Ce système repose sur un réseau de capteurs mesurant en temps réel la vitesse du véhicule, les mouvements de la caisse, l’angle du volant et la pression de freinage. Toutes ces données sont analysées par un calculateur qui décide du mode à adopter : confort ou sport. En quelques millisecondes, la suspension ajuste sa fermeté, adaptant le comportement de la voiture au style de conduite ou à la route empruntée. Une vraie prouesse pour l’époque, qui fait entrer la suspension dans l’ère de l’intelligence embarquée.
La Xantia Activa perfectionne le contrôle anti-roulis, jusqu'à la C5 et la C6 qui signent la fin d'une époque avec l'Hydractive III.
Chacune de ces évolutions n'est pas anodine. Le nombre de sphères, leur disposition, leur rôle précis changent subtilement d'un modèle à l'autre. Mais l'esprit reste le même : offrir un confort de roulage d'une douceur comparable à celle d’un tapis volant parfaitement maintenu sur ses rails, sans compromis sur la stabilité ni la précision directionnelle. Une Citroën, quand elle "monte" à la mise du contact, exprime tout son ADN technique.
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Sous l’apparente simplicité d’une voiture qui “monte” ou “descend” au démarrage, se cache un chef-d'œuvre d’ingénierie. La suspension hydropneumatique Citroën repose sur un système fermé, auto-régulé, qui remplace le duo classique ressort/amortisseur par une solution combinant fluide hydraulique et gaz compressible. Vous êtes assis sur un coussin d’azote, littéralement, suspendu par une pression d’huile méticuleusement dosée.
Au cœur de ce dispositif se trouve la sphère. Elle contient deux compartiments : l’un rempli d’azote sous pression, l’autre d’huile (LHM pour les anciens modèles, LDS pour les plus récents). Ces deux milieux sont séparés par une membrane souple en élastomère. Lorsque la roue rencontre une aspérité, la poussée se transmet à l’huile, qui vient comprimer le gaz. Le gaz, compressible, joue alors le rôle du ressort, tandis que le passage calibré du liquide agit comme un amortisseur. Pas de friction, pas de ressort métallique qui se fatigue ou grince avec le temps : seulement une interaction physique précise entre fluides et gaz, à la manière d’un poumon mécanique.
L’huile est mise en pression par une pompe haute pression, généralement entraînée par la courroie accessoire du moteur. Cette pompe alimente tout le circuit via un accumulateur central, souvent appelé “sphère principale”, qui joue un rôle de tampon et de régulateur de pression. C’est cette pression constante, régulée par un dispositif appelé distributeur doseur, qui va alimenter ensuite les différents organes : suspension, freinage, direction assistée, voire correcteurs d’assiette.
Les correcteurs d’assiette sont des petits bijoux à eux seuls. Grâce à des tiges reliées mécaniquement aux barres antiroulis, ils mesurent en temps réel l’assiette du véhicule. Si la caisse s’enfonce (charge dans le coffre, passagers), un levier actionne une vanne qui injecte plus d’huile dans les sphères concernées. Résultat : la hauteur de caisse est automatiquement rétablie. Et lorsque la charge diminue, l’excès d’huile est purgé vers le réservoir, en silence.
Le circuit entier est assisté par des conjoncteurs/disjoncteurs, sortes de relais hydrauliques qui activent ou coupent la pompe en fonction de la pression dans le système. Ce fonctionnement en intermittence évite de sursolliciter la pompe, tout en garantissant une disponibilité constante.
Enfin, chaque roue dispose de sa propre sphère, voire de plusieurs selon les modèles (anti-affaissement, anti-roulis, Hydractive…). Dans certains cas comme la Xantia Activa, les ingénieurs ont même ajouté des centrales anti-roulis pilotées électroniquement, capables de s’opposer aux forces latérales en virage avec une efficacité que bien des suspensions modernes peuvent encore lui envier.
Ce ballet silencieux, millimétré, fait que la voiture semble flotter. Et ce n’est pas une illusion : vous êtes réellement suspendu entre deux pressions, isolé des chocs par un fluide incompressible et un gaz amortisseur. On parle d’une variation de pression pouvant atteindre 100 bars dans certaines situations de roulage.
Une telle sophistication implique bien sûr une exigence d’entretien rigoureuse, mais elle offre en retour un confort et une stabilité que peu de systèmes classiques égalent. Et à chaque virage, chaque dos-d’âne absorbé sans heurt, c’est tout le génie de Citroën que vous sentez à travers le volant.
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| Sphère de suspension|
| (Gaz + Huile) |
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+----|------------|------+
↓ ↑
Huile haute Huile basse
pression pression
↓ ↑
+--------------------------+
| Correcteur d’assiette |
+--------------------------+
↓
Pompe HP → Accumulateur → Conjoncteur/disjoncteur
Dans ce diagramme :
La pompe envoie de l’huile vers l’accumulateur.
Le conjoncteur/disjoncteur coupe ou réactive la pression selon les besoins.
Le correcteur d’assiette régule la hauteur de caisse automatiquement.
Chaque sphère agit localement comme un ressort + amortisseur.
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Citroën ne s'est pas contenté d'inventer un système révolutionnaire. La marque a aussi anticipé son évolution. L'Hydractive I, apparu sur la XM, ajoute une gestion électronique à la suspension. Des capteurs analysent votre conduite et adaptent le tarage en temps réel. Un ordinateur décide si vous préférez le confort ou la fermeté.
L'Hydractive II affine ce processus : la réaction devient plus rapide, plus précise. Puis vient l'Hydractive III, qui supprime les correcteurs mécaniques au profit d'un pilotage intégralement électronique. Le conducteur peut même choisir son mode : normal ou sport. Et la voiture devient complice, presque intuitive. Une suspension qui pense pour vous ? Citroën l'a fait. On vous donne plus de détails dans notre article spécialement consacré au fonctionnement du système hydractive.
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Là où une voiture classique rebondit sèchement sur un ralentisseur, une Citroën hydropneumatique glisse avec une élégance presque irréelle. Ceux qui ont goûté à une Citroën hydropneumatique savent. Le confort est unique, on a littéralement l'impression de glisser sur la route. Les longs trajets deviennent des balades, comme en témoignent les chauffeurs de taxi parisiens qui ont roulé des centaines de milliers de kilomètres en CX sans fatiguer ni leur dos ni leurs passagers, ou les SM utilisées comme ambulances de secours, capables d’atteindre les hôpitaux à pleine vitesse sans bousculer le blessé à l’arrière. L'assiette constante à pleine charge ? Du luxe accessible. Le freinage assisté et la direction assistée intégrés au même circuit ajoutent à la sérénité.
Mais il serait malhonnête de cacher les contraintes. L'entretien demande rigueur et connaissances : un fluide hydraulique mal entretenu, c’est un peu comme un sang chargé de toxines dans un organisme — tout le système finit par souffrir. Le circuit hydraulique ne tolère ni la saleté ni les approximations. Le coût, parfois, peut surprendre les novices. Mais pour les passionnés, le jeu en vaut la chandelle. Encore faut-il savoir entretenir ce joyau technologique…
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Comme pour toute technologie raffinée, l'entretien est la clé. Il est essentiel de respecter les intervalles de vidange du liquide hydraulique, de contrôler régulièrement les niveaux, et de surveiller les fuites. Le liquide LHM (huile minérale verte) ou LDS (pour les modèles plus récents) doit rester propre et fluide.
Un filtre colmaté ou un joint usé peut provoquer une baisse de pression, voire une panne du système. Mais rassurez-vous : ces opérations restent accessibles pour un mécanicien averti, et même pour un amateur soigneux. De nombreux guides pas à pas existent, et les pièces sont facilement disponibles.
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Les sphères de suspension ne sont pas immortelles. Avec le temps, le gaz s'échappe lentement à travers la membrane. L'effet est insidieux : d'abord une légère perte de confort, puis une suspension qui devient ferme, voire sèche. Si vous sentez chaque dos-d'âne comme un coup de marteau, c'est peut-être le moment d'agir.
En général, une durée de vie de 7 à 10 ans est raisonnable, ou autour de 200 000 km. Certains modèles plus anciens peuvent durer plus longtemps, d'autres s'user plus vite selon l'utilisation. Un simple test manuel de rebond, ou un passage chez un spécialiste, vous donnera une idée précise. Découvrez notre article spécialement dédié à l'entretien et remplacement des sphères Citroen, pour en savoir d'avantage sur le sujet.
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Le choix des sphères dépend de votre modèle, bien sûr, mais aussi de vos préférences de conduite. Sur notre site, vous trouverez des sphères neuves IFHS adaptées à chaque configuration : sphères de suspension, d'accumulation, anti-affaissement ou anti-roulis.
Pour les Citroën C5, nous proposons également des sphères confort, au tarage spécifique, idéales pour ceux qui veulent retrouver la douceur d'une DS sans sacrifier la tenue de route. Chaque fiche produit indique la compatibilité, les années de fabrication concernées, et les conseils de montage. Le tout, bien sûr, avec une garantie.
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Nous savons qu'entre l'Hydractive I, II, III, les sphères vertes, les soucoupes grises, et les options Activa, il y a de quoi s'y perdre. Mais pas d'inquiétude : notre équipe est là pour vous conseiller. Par mail (contact@fournituresauto.com) ou par téléphone (02.54.58.10.36), nous vérifions ensemble le modèle exact, le nombre de sphères nécessaires, les spécificités techniques. Un bon conseil peut éviter bien des erreurs.
Et si vous ne souhaitez pas effectuer le remplacement vous-même, nous pouvons vous orienter vers un professionnel proche de chez vous. Nous pouvons vous proposer nombre de garages partout en France qui seront à-même d'effectuer le remplacement pour vous. La suspension hydropneumatique n'est pas un mystère pour tout le monde, rassurez-vous !
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En 2017, sans cérémonie particulière ni battage médiatique, la dernière Citroën à suspension hydropneumatique est sortie de l'usine, comme le dernier souffle discret d'une lignée légendaire qui aura redéfini le confort automobile pendant plus de six décennies. Mais son héritage est vivant. Il y a un avant et un après dans l'histoire de l'automobile. Le confort flottant, la gestion active de la hauteur, l'intégration suspension-freinage-direction — autant de caractéristiques que l’on retrouve aujourd’hui, sous d’autres formes, chez certaines berlines premium comme les Mercedes Classe S ou les Audi A8, qui ont tenté d'imiter cette alliance entre confort absolu et technologie embarquée : autant d'idées reprises et adaptées ailleurs.
Les passionnés continuent d'entretenir, de restaurer, de faire vivre ce patrimoine roulant. Il suffit d'assister à un rassemblement de Citroënistes, comme celui du Conservatoire à Aulnay-sous-Bois ou d’échanger avec certains de nos clients fidèles qui roulent encore chaque jour en CX ou Xantia. Sur notre page "évènements", vous trouverez encore quelques uns parmi les nombreux rassemblements de citroenistes annuels en France. L’un d’eux nous confiait récemment avoir parcouru 450 000 kilomètres avec sa C5 Hydractive III, toujours aussi souple. Ces voitures sont plus que des moyens de transport : ce sont des témoins d’un savoir-faire disparu mais pas oublié. Et chez Sphere Discount, nous sommes fiers de participer à cette transmission, en vous fournissant les pièces de qualité, mais aussi les explications claires. Car un conducteur informé, c'est un Citroëniste heureux.
Le génie de Citroën ne s’est pas arrêté en 2017 : il roule encore, chaque jour, dans le souffle silencieux de ses sphères.